Le Kazakhstan interdit la burqa et le niqab dans les lieux publics : pourquoi cette décision ?

FRANCK-ABED


Le Kazakhstan interdit la burqa et le niqab dans les lieux publics : pourquoi cette décision ? Le 30 juin 2025, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a promulgué une loi interdisant le port de vêtements couvrant le visage dans l’espace public. Le texte ne mentionne pas directement de symboles religieux. 

En réalité, il cible les vêtements tels que la burqa ou le niqab, principalement portés par des femmes musulmanes. Cette décision s’inscrit dans une volonté de défendre l’identité culturelle kazakhe. Le président affirme préférer oeuvrer pour la promotion des vêtements traditionnels nationaux. 

La loi prévoit des exceptions pour des raisons médicales, climatiques, ou lors de certains événements culturels ou sportifs. Le Kazakhstan, à majorité musulmane, suit ici une tendance régionale. Le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan ont également durci leur législation sur le port de tenues dites « étrangères à la culture nationale ». 

Dans ces pays, les amendes peuvent aller jusqu’à 250 dollars, et des campagnes de sensibilisation sociale et religieuse accompagnent les interdictions. L’objectif affiché par les autorités kazakhes est triple : garantir la sécurité publique, faciliter la reconnaissance faciale et préserver un cadre laïque dans l’espace public. 

Officiellement, il ne s’agit pas d’une mesure antireligieuse, mais d’une régulation sécuritaire, identitaire et culturel. 

Cette loi suscite peu de débat à l’intérieur du pays, mais elle interroge à l’international sur la place accordée à la religion islamique dans les républiques d’Asie centrale, où les gouvernements cherchent à encadrer strictement l’expression religieuse dans la sphère publique… 

Les mêmes lois seront-elles bientôt votées et appliquées en France ?

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