Hier, j’ai publié un court article pour dénoncer les illusions du libéralisme, cette idéologie invoquée partout mais appliquée nulle part, y compris par ses plus fervents défenseurs dans leur propre vie. Il me semble tout aussi essentiel, par souci d’équilibre intellectuel, de dénoncer aujourd’hui une autre impasse : celle de l’étatisme.
L’étatisme, c’est cette tentation permanente et insupportable de confier à l’État la responsabilité de tout : penser à la place des Français, agir pour eux, dépenser en leur nom - souvent mal - sans leur demander leur avis. Bref, gouverner sans consentement, au mépris des valeurs démocratiques dont certains nous rebattent pourtant les oreilles chaque jour qui passe...
Un exemple frappant : le projet du Rassemblement National de lancer un grand plan d'équipement pour la climatisation, justifié par les vagues de chaleur récentes. La question, simple et fondamentale, est la suivante : qui payera ?
Dans une France déjà surendettée, faut-il vraiment continuer à jacobiniser les décisions, à multiplier les dépenses publiques, à écarter ceux qui sont sur le terrain : entreprises, associations, collectivités et les Français ?
L’étatisme - économique, écologique, ou autre - même mû par de bonnes intentions est rarement efficace, souvent infantilisant et toujours coûteux. Il écrase la responsabilité, bride l’initiative et entretient l’illusion que l’État peut tout et toujours.
Et si, au lieu d’imposer d’en haut des plans uniformes, on faisait enfin confiance à la société civile et aux corps intermédiaires ?
Et si l’État redevenait ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un facilitateur concentré sur ses missions régaliennes et rien de plus ?
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