Samuel Huntington, professeur à l’Université Harvard, dirigea le . Il fut également expert auprès du Conseil national américain de sécurité sous le président Carter. Il a fondé la revue , qu’il administra pendant de nombreuses années.
Selon l’auteur, tout commença à l’été 1993 par la publication d’un article qui s’intitulait : Il nous explique que d’après « ». Il prend le soin d’ajouter que « ».
Depuis cette date, nous constatons que cet article provoque toujours de nombreuses controverses. Mais quelle position celui-ci défendait-il en définitive ? Laissons la parole à Huntington qui la présente en des termes très clairs : « ». Il confesse volontiers que « ». Devant les débats, les polémiques, les questions, les mauvaises interprétations, il a souhaité « » approfondir dans un ouvrage « ».
Beaucoup de personnes – américaines et étrangères – lui ont reproché d’alimenter l, alors que lui exposait de son aveu « ». Il précisa : « ». De fait, cet article interrogeait – entre autres – la vaste et intemporelle question de la civilisation. Il a voulu avec ce livre « ».
Effectivement, les matières traitées se montrent conséquentes. Nous citons les principales : «» etc.
Nous trouvons ces thèmes passionnants, et indépendamment des analyses exposées par l’auteur, très bien présentés. Ainsi, Huntington définit les civilisations contemporaines suivantes : chinoise, japonaise, hindoue, musulmane, occidentale, latine, et africaine « ». Huntington ne voit pas l’Afrique comme une civilisation en soi, au contraire de Fernand Braudel. Certains analystes émettent des critiques contre cette classification : bien qu’offrant une lecture tentante car aisée, celle-ci s’avère aussi, à leurs yeux, réductrice et simplificatrice…
Huntington prévient d’emblée que « ». Par conséquent, au sujet de cette fameuse « », il ne faut jamais oublier plusieurs éléments factuels en lisant et en étudiant cette étude remarquable : l’auteur est américain, WASP et politiquement conservateur ou néo-conservateur. Ce qui explique que nous pouvons exprimer certaines réserves envers les idées proposées par Huntington, quant à la défense de l’Occident et de sa civilisation. La politique atlantiste ne peut correspondre à notre vision des choses concernant les relations internationales.
D’une manière générale, nous comprenons pour quelles raisons ces thèses continuent de faire couler beaucoup d’encre. Effectivement, l’auteur énonce plusieurs vérités, loin du politiquement correct et de la chape de plomb idéologique qui sévissent en France. Pourtant, Huntington ne me semble pas provoquant, outrancier et excessif. On peut, certes, ne pas le suivre sur tout sans forcément l’accuser de tout et n’importe quoi.
En fin de compte, loin de vouloir hâter le choc des civilisations, il définit des réalités observables par tous. Il estime que les oppositions entre les grands blocs civilisationnels reposent sur la religion, le territoire, le passé, le projet politique… Aussi curieux que cela puisse paraître, son ouvrage n’a pas tant vieilli que cela. Effectivement les lignes de fractures esquissées dans sa thèse restent pour la plupart valables, 24 ans après sa première publication.
En partant des constats que fait Huntington, il considère que « Il écrit sans détour que ».
Il nous paraît difficile d’accuser Huntington de malhonnêteté intellectuelle, surtout quand on lit sous sa plume l’analyse suivante : « ».
Huntington explique ensuite les raisons qui ont permis à l’Europe de dominer ses rivaux et de les influencer pour de nombreuses années : « ». Toutefois, il confirme que « ».
Dans le même ordre d’idée, chacun sera libre de constater que « ». Aujourd’hui encore, même si les pays européens connaissent un réel déclin, ils restent à la pointe dans de nombreux domaines, notamment scientifiques et technologiques. Pour combien de temps encore ? Vaste question…
J’ai toujours exprimé les plus grandes réserves à l’endroit du projet colonial, notamment à cause des fondamentaux idéologiques dont ses promoteurs se glorifiaient. Il est donc intéressant de lire le propos suivant sous la plume de l’auteur : « ».
Ce propos appelle principalement deux commentaires. Premièrement, il paraît difficile, à l’aune de cette remarque, de définir Huntington comme un chantre de la guerre à outrance ou un promoteur du conflit violent de civilisations, même si son livre forme la base idéologique de la guerre contre le terrorisme menée par les Etats-Unis d’Amérique.
Secondement, il faut aussi reconnaître que les U.S.A incarnent parfaitement cette politique interventionniste et d’ingérence qui sème véritablement une pagaille noire aux quatre coins de la planète. Il convient de dénoncer l’état de guerre permanent auquel malheureusement les différents gouvernements américains – démocrates et républicains – contribuent et nous habituent depuis leurs origines…
Huntington pense « ».
En guise de conclusion, nous pouvons être plus qu’inquiets pour notre survie en France et en Europe, car les dirigeants de la France et de l’Union Européenne paraissent incapables de comprendre ce qu’est réellement notre civilisation européenne. De plus, ils semblent bien impuissants pour la défendre et la renforcer, face aux menées impérialistes des autres blocs civilisationnels comme le monde musulman, la Chine et… les USA !
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