Entretien avec La Revue Malo

Un collaborateur de La Revue Malo (https://larevuemalo.fr/) m’a contacté il y a deux mois pour me proposer un entretien écrit suite à la publication de mon livre intitulé : Napoléon, le héros éternel

J’ai naturellement accepté de répondre à ses questions car cela me permet de faire connaître l’Empereur… Cependant, le rédacteur en chef a décidé de pas publier mes réponses car j'ai interrogé Alain Soral il y a une dizaine d'années. 

Je décidé malgré tout de publier mes réponses. 

Merci à tous de diffuser au maximum cet entretien qui, je le pense sincèrement, en intéressera plus d'un...


Présentez-vous de manière succincte.  


Je suis Franck Abed, marié et père de famille. Je me définis comme catholique romain et monarchiste. J’analyse l’histoire, le débat des idées et la politique depuis presque vingt ans. A ce jour, j’ai publié une dizaine de livres et deux cent quarante et un articles. 


Je donne aussi des conférences dans lesquelles je développe mes différentes analyses politiques et historiques. J’organise également des débats et réalise des entretiens vidéo avec de nombreuses personnalités…


Quel est votre parcours intellectuel depuis que vous avez obtenu votre baccalauréat ?  


Après mon baccalauréat, ma formation intellectuelle s’est construite autour de deux piliers : la lecture d’ouvrages, de thèses, d’articles et l’écoute de conférences produites par des vrais érudits. 

A force de travail et de ténacité j’ai pu obtenir un DEA. Ensuite, j’ai poursuivi en doctorat dans le domaine de la philosophie politique avec une thèse intitulée : L’idéologie des Droits de l’Homme dans le Concile Vatican II. Je n’ai pu la soutenir pour diverses raisons.

Depuis que je sais lire, je recherche constamment à me former intellectuellement. J’intellectualise presque tout. Je lis énormément et principalement des ouvrages historiques, politiques, philosophiques et religieux. De temps à autre, je m’accorde le droit de lire un roman historique ou policier et parfois un peu de science-fiction. 


Pourquoi avez-vous voulu écrire ce livre qui s’intitule : Napoléon, le héros éternel ?  

J’ai toujours voulu écrire sur Napoléon. Napoléon reste à ce jour l’une de nos plus grandes gloires nationales. De plus, comme je le dis souvent défendre et honorer Napoléon revient à promouvoir l’histoire de France. Mon livre participe donc à l’effort de guerre contre les mensonges et les dénigrements en mettant en avant les mérites d’un homme hors du commun des mortels.

A l’heure où certains adeptes de la culture de la repentance et de l’effacement moquent ou dénigrent notre belle Histoire nationale, je suis intimement convaincu que nous ne pouvons rester les bras croisés sans rien faire. Ils salissent nos Héros, nos Grands Hommes et nos Grandes Femmes, à nous Français de relever le gant pour ne pas laisser les mensonges, les calomnies et les propos anachroniques se propager telles de mauvaises herbes. 


Qu’est-ce que Napoléon représente pour vous dans le contexte où il émerge et plus globalement dans l’histoire de France ?


Napoléon incarne à la fois la restauration de l’ordre et de l’autorité mais également la gloire française et le génie. Ce fut un excellent homme d’Etat et l’un des meilleurs stratèges militaires de toute l’Histoire. 

De même, il ne faut jamais oublier le contexte quand on étudie Napoléon. La situation de la France en 1799 était catastrophique aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur. Napoléon a permis à la France de s’imposer une nouvelle fois comme la grande puissance continentale après les errements politiques et diplomatiques de la Révolution dite française. Il apparaît au moment où la France peut sombrer dans le chaos et l’anarchie. Il a su redonner confiance à tout un peuple sans jamais tomber dans des excès politiques forcément mortifères. 

Napoléon a sorti la France de l’impasse dans laquelle elle s’embourbait par une juste politique. Je rappelle avec force qu’il a mis fin à une guerre civile en ralliant des personnalités politiques, civiles et militaires de tous horizons politiques. Il a instauré de solides institutions tout en restaurant celles qui furent détruites ou amoindries par la gabegie révolutionnaire. La France de 2023 a vraiment besoin d’un nouveau Napoléon…


A qui s’adresse votre ouvrage ?  


Mon ouvrage s’adresse à tous les amoureux de l’histoire de France et plus particulièrement à tous ceux qui aiment Napoléon. Il intéressera, je pense, tous les passionnés et les amateurs d’histoire. D’une manière générale, il demeure vital de lire et de ne jamais cesser de se former intellectuellement. 

Je pense sincèrement que les futurs lecteurs passeront un très bon moment en découvrant Napoléon, le héros éternel. Plus de 70 000 ouvrages sont consacrés à Napoléon et à la période napoléonienne. J’apporte ma modeste contribution dans ce flot ininterrompu de louanges et de critiques à l’égard d’un homme exceptionnel qui n’a pas été honoré comme il se doit par les institutions républicaines pour le bicentenaire de sa mort… 


Napoléon était-il un révolutionnaire ou un contre-révolutionnaire selon vous ? Son règne marque-t-il une rupture complète ou non avec la société d’Ancien Régime ?


Je pense qu’il demeure important de rappeler que c’est la Révolution qui marque une véritable césure dans l’histoire de France. Napoléon prend le pouvoir en 1799, dix ans après le début des événements. En outre, je rappelle qu’il a bénéficié d’une bourse du roi Louis XVI obtenue par son père Charles. Il est passé par les écoles militaires royales.  Napoléon ne peut se définir comme une personnalité hors système ou un OVNI politique. Napoléon est un pur produit de l’Ancien Régime

Une fois arrivé au sommet de l’Etat, il s’empressa d’instaurer une monarchie et une noblesse héréditaires avec la mise en place institutionnelle de la primogéniture masculine. Nous sommes loin de la démocratie, de la république et de la désignation du chef de l’Etat par la majorité ou le suffrage universel. De plus, il permit à l’Eglise catholique en France de retrouver toute sa place dans la société. Si les prêtres purent de nouveau célébrer la messe sans être considérés comme du gibier de potence ce fut grâce à Napoléon. Ce n’est pas pour rien que Napoléon demanda au Pape Pie PVII de venir le sacrer Empereur à Paris. Napoléon connaissait l’importance de la religion dans la conduite des affaires de l’Etat. Il était véritablement trop intelligent pour être athée. 

Napoléon n’est nullement un révolutionnaire ou un contre-révolutionnaire. Il est… Tout simplement ! Mon ouvrage, Napoléon le héros éternel, lui rend un vibrant et sincère hommage. 


Propos recueillis le 4 janvier 2023


FRANCK ABED

FRANCK ABED



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